Toilette au lavabo à domicile

Une toilette à domicile, dans une salle bains exigüe, pose problème.
Des solutions transitoires sont trouvées après une observation, et un système de signalement plus systématique est mis en place.

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Contexte

Ce SSIAD de 40 salariés intervient en milieu semi-urbain auprès de personnes âgées. La direction sensible aux conditions de travail encourage la mise en place d’un comité TMS. Ses membres proposent aux aides-soignants de faire des observations de situations de travail qu’ils signalent.

Une aide-soignante qui a fait un remplacement occasionnel propose d’observer la toilette d’une personne âgée dépendante. L’aide-soignante habituelle, expérimentée et familière de la situation, n’a pas remonté elle-même de difficultés.


Travail

L’aide-soignante en charge de la toilette d’une personne âgée dépendante lui donne une douche une fois par semaine et réalise la toilette au lavabo les autres jours. Elle dispose de 45 minutes. L’accès à la salle de bain est rendu difficile par la présence de nombreux meubles, la salle de bains est elle-même très encombrée.

Il est prévu entre l’association et le bénéficiaire, de pouvoir faire la toilette au lavabo dans la cuisine.

Action

L’observation est réalisée un jour de toilette au lavabo. L’analyse permet d’identifier des contraintes et des points d’appui.

Si le bénéficiaire a accepté le principe de faire la toilette dans la cuisine auprès de l’association, il refuse dans les faits quand la salariée lui propose. Gênée par le manque d’espace, l’aide-soignante est alors obligée d’adopter des postures inconfortables (angles extrêmes, torsions), de forcer ou de retenir ses gestes.

L’aide-soignante est particulièrement isolée en l’absence de référent familial (enfant…) et d’autres intervenants (médecin, kinésithérapeute, infirmière…).

Expérimentée, elle fait face aux difficultés, le temps d’intervention de 45 minutes est suffisant pour faire la toilette et le matériel nécessaire est disponible.

Solutions

Deux types d’action sont retenus, pour améliorer cette situation particulière, mais aussi, pour renforcer la détection d’autres cas.

Le coordinateur du SSIAD explore avec l’usager les options pour faire sa toilette autrement (dans la cuisine, au lavabo en aménageant différemment la salle de bains, en enlevant une armoire, ou dans la douche, en changeant la porte de la douche pour avoir un portillon bas qui protège l’aide-soignante de l’eau) et décidera de poursuivre ou pas la prestation selon le compromis possible.

Un système de fiches est mis en place pour faciliter le signalement et le traitement des difficultés.

Bénéfices

L’enjeu est de préserver les aides-soignantes qui sont directement confrontés aux exigences des bénéficiaires.

Localement, grâce au compromis construit avec le bénéficiaire, les conditions de prise en charge de cette toilette soulagent l’aide-soignante concernée.

Plus largement, l’organisation de la prévention et la mise en place du dispositif de signalement sont identifiés comme des soutiens.


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