Vous voulez tester vos connaissances sur les TMS ? Comprendre pourquoi les salariés sont confrontés à ce risque ?
Ce quiz est fait pour vous.
Les questions vous permettront de vous situer et de vous orienter. Pour chaque question, vous pouvez répondre « vrai », « faux », ou les deux si vous pensez que la réponse est plus nuancée.
A la fin du questionnaire, nous vous donnons des réponses détaillées pour chaque question.
« L’exposition aux TMS, personne n’y peut rien, ni la direction, ni les représentants des salariés, ni le médecin du travail, car dans nos secteurs d’activité, les métiers sont exigeants physiquement. »
Vrai Faux Vrai & faux« Les salariés sont les premiers concernés, il faut qu’ils pensent à prendre les "bonnes postures". Les TMS sont toujours des problèmes liés à des "mauvais mouvements." »
Vrai Faux Vrai & faux« Les TMS sont liés à l’âge, au vieillissement physiologique qui entraîne une baisse de la masse musculaire et une usure. »
Vrai Faux Vrai & faux« Notre structure n’est pas concernée, nous n’avons pas de TMS reconnus en maladie professionnelle parmi les salariés. »
Vrai Faux Vrai & faux« Nous avons eu des accidents du travail qui ont provoqué des lombalgies ou des problèmes d’épaules, mais c’est à chaque fois dans des circonstances exceptionnelles. »
Vrai Faux Vrai & faux« Les TMS sont dus autant à des causes extérieures qu’au travail lui-même, on n’a pas de prise dessus. »
Vrai Faux Vrai & faux« Le risque de TMS peut augmenter si le travail n’a pas d’intérêt ou perd de son sens. »
Vrai Faux Vrai & faux« Face au problème des TMS, c’est simple, il est toujours possible de trouver rapidement une solution : il suffit d’acheter le bon matériel. »
Vrai Faux Vrai & faux« Si on veut résoudre le problème des TMS, l’achat de matériel constitue la seule solution durable. »
Vrai Faux Vrai & faux« La solution, c’est de faire tourner les salariés sur les missions les plus dures pour répartir la pénibilité. »
Vrai Faux Vrai & faux« La solution, c’est d’affecter les salariés les plus jeunes aux missions les plus "lourdes", ils sont plus résistants. »
Vrai Faux Vrai & faux« Quand la direction a acquis du matériel d’aide aux manutentions et mis en place des formations "Gestes et postures", elle a "fait son travail". »
Vrai Faux Vrai & faux« La direction de la structure n’a pas de marges de manœuvre pour agir sur l’activité, elle est ce qu’elle est. »
Vrai Faux Vrai & faux« La direction ne peut rien faire, quand elle est au courant des problèmes de santé des salariés, il est trop tard. »
Vrai Faux Vrai & faux« La structure n’a pas les moyens, il faudrait plus de personnel et plus de matériel, ce n’est pas pris en compte par nos financeurs. »
Vrai Faux Vrai & faux« Les salariés se plaignent, mais, comme on ne peut pas les changer de poste de travail, on ne peut rien y faire. »
Vrai Faux Vrai & faux« Dans notre association d’aide à domicile, la direction a confié la responsabilité de la prévention des TMS aux responsables de secteurs. Ca devrait changer les choses. »
Vrai Faux Vrai & faux« Le médecin du travail ne peut pas aider à la mise en œuvre de la démarche de prévention : son rôle se limite à donner des restrictions d’aptitudes que la direction ne peut pas gérer. »
Vrai Faux Vrai & faux« La mise à jour du DUERP est utile pour suivre l’évolution du risque TMS et les actions de prévention dans le temps. »
Vrai Faux Vrai & faux« L’organisation du travail et en particulier les formes collectives de travail permettent de limiter l’apparition des TMS. »
Vrai Faux Vrai & faux« Une piste de travail serait de demander aux salariés de faire remonter systématiquement toutes les difficultés qu’ils rencontrent en termes de charge de travail. »
Vrai Faux Vrai & faux« Les représentants du personnel au CHSCT insistent sur les embauches comme solution, la direction pense qu’il faudrait rééquiper l’établissement en matériel, du coup on ne peut pas avancer. »
Vrai Faux Vrai & faux« Un des axes de travail majeurs dont on dispose face aux TMS est de (re)donner des marges de manœuvre aux salariés. »
Vrai Faux Vrai & faux« Dans notre structure, la direction a confié la responsabilité de la prévention des TMS à un salarié formé sur le sujet. Ses compétences vont nous être utiles ! »
Vrai Faux Vrai & faux« L’exposition aux TMS, personne n’y peut rien, ni la direction, ni les représentants des salariés, ni le médecin du travail, car dans nos secteurs d’activité, les métiers sont exigeants physiquement. »
C’est bien sûr parce que les métiers de l’ESS, en particulier ceux de l’accompagnement de personnes en situation de dépendance, de la petite enfance à la fin de vie, sont exigeants physiquement que les TMS y sont importants.
Mais les facteurs de risque de TMS ne se limitent pas aux contraintes physiques, et il est toujours possible de limiter les facteurs physiques comme sur les autres facteurs de TMS.
« Les salariés sont les premiers concernés, il faut qu’ils pensent à prendre les "bonnes postures". Les TMS sont toujours des problèmes liés à des "mauvais mouvements." »
Il n’y a pas de « bonnes ou mauvaises postures » a priori sans considérer le contexte, même s’il y a des « zones de confort » physiologiques recommandées pour chaque articulation.
Il n’y a pas de « bons ou mauvais mouvements » a priori sans considérer le contexte, mais des gestes plus ou moins adaptés à telle ou telle situation et aux particularités individuelles, des gestes parfois gênés en fonction des contraintes rencontrées.
De plus, on ne peut imposer et généraliser certaines postures sans tenir compte du contexte qui induit telle ou telle manière de faire.
C’est en agissant sur l’environnement qu’on pourra faciliter la réalisation du travail dans les postures recommandées.
C’est notamment à travers des échanges de pratiques entre collègues que les salariés pourront enrichir leur « palette » de gestes professionnels pour les varier et les adapter au contexte.
« Les TMS sont liés à l’âge, au vieillissement physiologique qui entraîne une baisse de la masse musculaire et une usure. »
Le vieillissement entraîne une dégradation progressive des capacités physiologiques.
L’apparition des TMS est cependant liée à une exposition professionnelle dans le temps, qui accentue voire avance cette usure, de façon plus ou moins marquée selon l’importance des pénibilités et leur cumul au cours de l’exercice professionnel.
Ainsi, les plus jeunes et les salariés novices, du fait de leur inexpérience ou d’exigences trop fortes par exemple, peuvent être confrontés aux TMS comme les plus anciens. Ce sont les conditions de mise en œuvre de l’activité qui déterminent l’apparition des TMS.
« Travailler assis, c’est mieux que travailler debout. »
Une position debout trop statique, le piétinement, sont des contraintes physiques qui amènent de la fatigue. Mais selon la nature du travail, la position debout ou assise peut être préférable pour faciliter les gestes selon l’effort, la précision à fournir par exemple.
C’est pouvoir changer de position, celle du corps et des articulations, qui réduit le risque de TMS, en évitant de solliciter le corps de façon identique trop longtemps.
« En faisant des pauses, on limite le risque de TMS. »
Les pauses permettent des temps de récupération et contribuent à la prévention des TMS.
Mais, en dehors des pauses « formelles », le fait de trouver des espaces de respiration au sein du travail est aussi important.
De plus, les pauses dans la journée ne suffisent pas à réduire le risque. La récupération permise par l’organisation du temps de travail après une période de forte activité par exemple est également nécessaire.
« Notre structure n’est pas concernée, nous n’avons pas de TMS reconnus en maladie professionnelle parmi les salariés. »
Il peut n’y avoir aucune maladie professionnelle reconnue parmi les salariés, et même aucun arrêt maladie de longue durée, alors que les salariés sont exposés. Les salariés peuvent présenter des premiers symptômes qui ne sont pas forcément détectés, or l’enjeu est d’éviter l’aggravation conduisant à la survenue d’une maladie professionnelle.
Les TMS apparaissent après des temps d’exposition courts ou beaucoup plus longs, de l’ordre de plusieurs années. L’analyse des situations de travail peut également permettre d’identifier les facteurs de risque et de savoir si on est concerné.
Pour identifier les situations de travail qui posent problème, il est nécessaire d’organiser le dialogue avec les salariés afin de faire remonter leurs difficultés.
« Nous avons eu des accidents du travail qui ont provoqué des lombalgies ou des problèmes d’épaules, mais c’est à chaque fois dans des circonstances exceptionnelles. »
Les accidents du travail sont rarement dus au hasard. Au contraire, c’est la plupart du temps les régulations opérées par les salariés et par les collectifs de travail qui permettent d’éviter les situations d’accident.
Les accidents du travail sont donc souvent le signe que les capacités de régulation atteignent leurs limites, que les contraintes sont devenues trop fortes.
C’est pourquoi il est toujours intéressant d’analyser de façon approfondie les conditions de survenue d’un accident du travail.
« Les TMS sont dus autant à des causes extérieures qu’au travail lui-même, on n’a pas de prise dessus. »
Les TMS sont des pathologies qui dépendent de multiples facteurs, parmi lesquels les facteurs liés au travail sont dominants.
« Le risque de TMS peut augmenter si le travail n’a pas d’intérêt ou perd de son sens. »
Le sentiment de mal faire son travail par manque de temps ou de moyens, la crainte d’être maltraitant vis-à-vis des usagers, l’impression de faire un travail inutile, sont des facteurs aggravants de TMS.
Agir sur les conditions permettant de faire un travail de qualité, qui renforce le sens du travail constitue donc un levier d’action.
« Face au problème des TMS, c’est simple, il est toujours possible de trouver rapidement une solution : il suffit d’acheter le bon matériel. »
De façon générale, trouver une solution rapidement aux TMS constitue souvent une « fausse bonne idée ».
Le matériel peut être un élément de solution face aux TMS, mais ce n’est jamais le seul et dans de nombreux établissements, des achats trop rapides de matériel se traduisent par du matériel non utilisé : escaliers pour la change en crèche, lève-personnes inadaptés à des espaces exigus ou trop peu nombreux pour être disponibles, etc.
Si des acquisitions sont décidées, le matériel doit être acheté à l’issue d’une réflexion plus globale sur l’activité de travail. Ses conditions d’utilisation doivent faire l’objet d’échanges collectifs, et il doit être testé avant l’achat.
De plus, la formation à l’utilisation du matériel, les modalités de maintenance, etc., doivent être envisagées dès le départ.
Enfin, une fois le matériel mis en place, il est nécessaire d’évaluer son impact sur le travail après quelque temps d’utilisation. Le but est de savoir si cela a réellement fait diminuer l’exposition au risque de TMS, et de comprendre comment cela a transformé le travail et éventuellement a pu créer de nouvelles difficultés.
« Si on veut résoudre le problème des TMS, l’achat de matériel constitue la seule solution durable. »
Quelles que soient les solutions envisagées, elles sont adaptées à un contexte et à un moment donnés. Pour les inscrire dans le temps, il est nécessaire de porter un regard régulier sur les conditions d’exercice des activités des salariés, pour ajuster les solutions en fonction des évolutions du travail.
De plus, l’achat de matériel ne constitue pas la seule solution face au risque de TMS.
« La solution, c’est de faire tourner les salariés sur les missions les plus dures pour répartir la pénibilité. »
Ne pas concentrer les missions les plus « lourdes » physiquement et psychiquement sur les mêmes personnes, s’organiser pour permettre des régulations collectives de la charge de travail, sont effectivement des facteurs de protection.
Cependant, cela n’est pas suffisant. En premier lieu, une analyse des situations jugées « lourdes » doit permettre de trouver des aménagements pour en diminuer la pénibilité et faciliter ainsi leur prise en charge par tous.
« La solution, c’est de changer les comportements du personnel. »
Les comportements ne sont pas seulement le résultat de la personnalité ou de la formation des salariés. Les caractéristiques des situations dans lesquelles ils sont placés influent sur les comportements professionnels : les aides à domicile, qui travaillent de façon isolée, vont plus souvent tenter de résoudre un problème seules que faire appel à leur hiérarchie.
La prévention ne consiste pas à changer les comportements directement (par des recommandations générales sur la manière de faire, par exemple), mais à agir collectivement sur les caractéristiques des situations de travail et à améliorer l’organisation du travail plus généralement. Il est également utile de prévoir des temps d’échanges sur les pratiques professionnelles pour conforter les gestes professionnels.
« La solution, c’est d’affecter les salariés les plus jeunes aux missions les plus "lourdes", ils sont plus résistants. »
La capacité musculaire des jeunes est souvent supérieure à celle des seniors, mais ne les protège pas pour autant du risque de TMS. Les seniors ont quant à eux pu développer des stratégies efficaces pour se préserver.
Concentrer les contraintes élevées sur certaines personnes, quelles que soient leurs caractéristiques, revient à surexposer ces personnes qui, à plus ou moins court terme, vont également souffrir de TMS.
« Quand la direction a acquis du matériel d’aide aux manutentions et mis en place des formations "Gestes et postures", elle a "fait son travail". »
Les formations « Gestes et postures » n’ont pas d’impact sur la santé des salariés, si elles ne s’accompagnent pas d’une transformationdes situations de travail. Si elles sont réalisées concrètement en situation de travail, elles peuvent être le moyen d’échanger sur les pratiques professionnelles.
L’achat de matériel peut constituer une solution pertinente s’il est intégré dans une réflexion plus globale et adapté à la situation de travail.
Dans tous les cas, la responsabilité de la direction est de mettre en place un plan d’actions qui permette réellement de protéger la santé des salariés. C’est une obligation éthique, mais aussi juridique (obligation de sécurité de résultat).
Cela passe par un engagement de la direction, la structuration du pilotage de la démarche, le dialogue avec les représentants des salariés, un suivi dans le temps des actions, etc.
« La direction de la structure n’a pas de marges de manœuvre pour agir sur l’activité, elle est ce qu’elle est. »
Globalement les exigences de l’activité sont connues. C’est précisément dans le déroulement de l’activité de travail que se situent les facteurs de risque de TMS.
Cependant, il y a toujours des marges de manœuvre pour agir. C’est en associant les salariés à une analyse approfondie de leurs situations de travail que l’on peut trouver des solutions adaptées.
« La direction ne peut rien faire, quand elle est au courant des problèmes de santé des salariés, il est trop tard. »
La connaissance tardive des problèmes de santé des salariés, au moment de la survenue d’un arrêt maladie de longue durée, voire au moment de l’avis d’inaptitude délivré par le médecin du travail, est un phénomène très fréquent, mais qui peut être évité ou limité.
Il est possible de mettre en place un partenariat avec le service de santé au travail pour une détection précoce des problèmes de santé, de favoriser l’expression des salariés sur les premiers symptômes de TMS (fatigue, douleurs liées au travail), d’utiliser des outils qui permettent un suivi de l’état de santé des salariés.
« La structure n’a pas les moyens, il faudrait plus de personnel et plus de matériel, ce n’est pas pris en compte par nos financeurs. »
Les contraintes de moyens imposées par les modes de financement des métiers de l’ESS contribuent à l’augmentation des contraintes des activités de travail.
Cependant, des marges de manœuvre existent. C’est en prenant le temps d’organiser des échanges sur le travail entre salariés qu’elles pourront être trouvées.
Les structures (secteur sanitaire, médico-social, aide à domicile, crèches associatives…) qui ont engagé un projet de prévention des TMS ont ainsi trouvé des aménagements de l’activité qui ont réduit l’exposition des salariés au risque.
« Les salariés se plaignent, mais, comme on ne peut pas les changer de poste de travail, on ne peut rien y faire. »
Les plaintes des salariés sont des occasions de dialogue sur le travail qui peuvent permettre d’engager une analyse plus poussée et de trouver diverses solutions.
« Dans notre association d’aide à domicile, la direction a confié la responsabilité de la prévention des TMS aux responsables de secteurs. Ca devrait changer les choses. »
En l’absence d’une véritable politique de prévention, le fait de confier la responsabilité de la prévention aux personnes en charge de l’organisation ne suffit pas : ils peuvent manquer de connaissances, de moyens d’action (par exemple pour tenir des réunions), des moyens pour associer les salariés sans une coordination d’ensemble de la démarche de prévention.
Pour agir efficacement, une mobilisation collective est nécessaire : piloter, suivre avec les représentants du personnel la démarche de prévention, associer les fonctions concernéeset les salariés dans l’analyse et la recherche de solutions.
« Le médecin du travail ne peut pas aider à la mise en œuvre de la démarche de prévention : son rôle se limite à donner des restrictions d’aptitudes que la direction ne peut pas gérer. »
Le médecin du travail est le conseiller de l’employeur et des représentants des salariés en matière de santé au travail : de nombreuses possibilités de travail en commun existent.
De plus, les restrictions d’aptitudes peuvent être un point d’appui : en effet, elles constituent une alerte sur les difficultés de santé des salariés avant que l’inaptitude définitive ne soit prononcée. Elles peuvent constituer une porte d’entrée pour identifier avec les salariés les difficultés qu’ils rencontrent.
« La mise à jour du DUERP est utile pour suivre l’évolution du risque TMS et les actions de prévention dans le temps. »
L’évaluation des risques, basée sur une analyse du travail réel, doit permettre de mieux appréhender le risque de TMS et d’enrichir son plan d’actions.
L’actualisation du DUERP est un bon moyen de suivre la mise en œuvre du plan d’actions et l’évolution de l’exposition des salariés dans le temps, dans le cadre du CHSCT.
« L’organisation du travail et en particulier les formes collectives de travail permettent de limiter l’apparition des TMS. »
L’aménagement de l’organisation du travail (répartition et contenu des tâches, temps de travail…) est un facteur de protection direct en réduisant l’exposition (répétitivité, intensité du travail) et en permettant la récupération au cours d’une journée, après des périodes de forte activité si elles n’ont pas pu être évitées.
Le partage et les échanges entre collègues sur les difficultés et les façons de faire participent à l’efficacité, la reconnaissance et la santé au travail. Un collectif de travail développe un ensemble d’ajustements collectifs, de formes de coopération et d’entraide qui permettent de mieux préserver la santé physique et mentale de chacun. Sans ce soutien, une personne isolée éprouvera plus de difficultés à faire face seule à de fortes contraintes de travail.
« Une piste de travail serait de demander aux salariés de faire remonter systématiquement toutes les difficultés qu’ils rencontrent en termes de charge de travail. »
Il est utile de repérer les difficultés rencontrées par les salariés. C’est le seul moyen d’agir sur les problèmes réels du travail et d’éviter que des situations dégradées demeurent.
Cette démarche demande à être animée pour favoriser l’expression des salariés en leur donnant un retour régulier et soutenue régulièrement, afin qu’elle ne retombe pas dans l’oubli.
« Les représentants du personnel au CHSCT insistent sur les embauches comme solution, la direction pense qu’il faudrait rééquiper l’établissement en matériel, du coup on ne peut pas avancer. »
Le dialogue au sein du CHSCT est un point d’appui majeur pour initier et faire vivre une démarche de prévention des risques professionnels.
Il peut y avoir débat sur les solutions à privilégier, sans remettre en cause la nécessité d’améliorer les situations de travail et d’engager des actions.
L’enjeu est de partager des analyses concrètes de l’activité de travail en associant les salariés, et de ne s’interdire aucune piste de réflexion sur les solutions, même si toutes ne pourront pas être menées à terme. De plus, des actions impossibles aujourd’hui, faute de moyens, peuvent l’être demain.
La prévention des TMS s’appuie sur un ensemble de solutions complémentaires, des solutions locales comme le renouvellement de matériel et des solutions touchant plus largement la politique de l’établissement.
« Un des axes de travail majeurs dont on dispose face aux TMS est de (re)donner des marges de manœuvre aux salariés. »
L’activité de service et de soins s’adresse à une grande diversité de bénéficiaires et se caractérise par la capacité des professionnels de faire face aux imprévus. Pour être efficace et garantir la qualité, le salarié doit pouvoir adapter ses façons de faire en fonction des circonstances, et préserver ainsi, et aussi, sa santé. L’augmentation des marges de manœuvre des salariés va dans le sens de la prévention des TMS.
Avoir des marges de manœuvre, c’est concrètement avoir au cours de l’exercice du travail, la possibilité de prendre plus ou moins de temps, de changer de matériel, d’obtenir du soutien… C’est aussi au niveau de la structure toutes les mesures qui favorisent l’intégration, la formation et les collectifs de travail.
C’est enfin, en conception, la place qui est offerte aux salariés dans les différentes étapes menant à la définition des futures situations de travail. Plus l’implication des salariés dans les évolutions de leurs situations de travail est importante, plus leurs marges de manœuvre augmentent.
« Dans notre structure, la direction a confié la responsabilité de la prévention des TMS à un salarié formé sur le sujet. Ses compétences vont nous être utiles ! »
La formation de « Formateur PRAP » (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique), par exemple, permet d’animer une formation-action en interne, de mobiliser et de sensibiliser les différents acteurs, de conduire une démarche d’analyse et de recherche d’améliorations avec les salariés.C’est l’une des ressources qui peut participer à l’animation du projet de prévention
Attention cependant à ne pas laisser une personne isolée cumuler la charge de l’animation et le pilotage de la démarche de prévention des TMS : la prévention des TMS demande un engagement de la direction, l’implication et une coordination régulière de tous les acteurs concernés.